…Qui sont celles du faire ensemble, de la curiosité, du plaisir et de l’échange. Pour cela, la meilleure des saisons est celle de l’enfance et le meilleur espace celui de l’école et du temps libre ! La Cité des Marmots Minots en Seine-Saint-Denis, à Paris et à Marseille, fait goûter les enfants à la joie d’une pratique artistique et à la création d’un spectacle musical aux côtés d’un·e artiste griot·te. Elle crée un dialogue audacieux qui vise à faire naître un désir de culture dès le plus jeune âge et à favoriser l’éveil au spectacle vivant. Montrer l’Art tel qu’il est : un moyen d’émancipation, une expérience de coopération et un cheminement vers la joie. Découvrir d’autres façons de voir le monde, de nouvelles cultures, les comprendre, rencontrer, apprendre, pratiquer et jouer ensemble pour réaliser une performance collective, assister à des concerts et découvrir des lieux inspirants : la Cité des Marmots ☆ Minots, c’est tout cela à la fois. Parcourir cette Cité des Marmots Minots est la promesse d’un enchantement :
« J’aurais voulu chanter les chansons au Monde entier » raconte Anne-Lise, 9 ans.
Un enthousiasme d’enfant est un trésor d’adulte. La Cité des Marmots ☆ Minots c’est une école des chants d’ailleurs qui permet d’apprendre une autre langue en musique par la magie de la transmission orale et de partager le répertoire et l’univers culturel d’un·e artiste de renommée internationale. Pour 2024, année olympique c’est Angélique Kidjo la marraine et la griotte !
TOUS ENSEMBLE, HÉ !
Grâce aux 2 structures porteuses du projet – Villes des Musiques du Monde et Le Nomad’, La Cité des Marmots ☆ Minots orchestre une coopération inédite entre les collectivités (18 communes en Seine-Saint-Denis, Paris et la ville de Marseille), l’Éducation nationale, des artistes ambassadeurs, des écoles, des enseignants, des équipes et bien évidemment des élèves.
TOUTE UNE AVENTURE
La Cité des Marmots ☆ Minots est un récit, tout autant qu’une géographie. L’histoire dispose d’un préambule : le choix des écoles élémentaires au sein des réseaux d’éducation prioritaire, 63 classes du CE1 au CM2 pour 36 écoles au total sur les 2 territoires. Autre préalable, la formation des professeurs, qui découvrent et apprennent pour mieux accompagner. Vient alors le moment tant attendu de la rencontre : 1400 têtes blondes, brunes ou rousses, sont invitées à tendre l’oreille autour de « l’artiste griot·te » dans des salles de concerts que la plupart découvrent pour la première fois. Musique, écoute, échange, rires et questions.
L’aventure est lancée : place aux ateliers de chant, aux chorégraphies, aux jeux et autres percussions corporelles. Ici pas de chut, permis de créer ! 950 heures d’ateliers pour des milliers de mains, de bouches, de bras et de jambes. Si l’oralité et le plaisir sont essentiels, il est question néanmoins d’écrit sous la forme d’un riche livret de 44 pages abordant une thématique autour de l’artiste griot·e : descriptif illustré de la culture, de l’histoire, de la géographie, détails des exercices et des jeux. Certains auront la chance de pouvoir visiter l’Opéra de Marseille, dans lequel résonnent l’histoire tout autant que la musique. Tout au long de ce parcours artistique exigeant et joyeux, un dialogue est organisé : les jeunes marseillais et les jeunes parisiens s’écrivent et se racontent. « Au début, la musique j’aimais pas et maintenant j’adore. » « En vrai, c’est chaud mais c’est ouf ». Puis vient la parenthèse enchantée : les enfants sont invités à assister à un spectacle jeune public. À chaque Cité, son tour de Babel : le festival Babel Minots pour Marseille et le festival Babel Mômes pour l’Île de France. Soit une proposition de plus de 80 spectacles dans 40 lieux culturels.
Vient enfin, au mois de juin, le chapitre final de cette aventure au long cours : des concerts exceptionnels emmenés par les élèves, dans des conditions professionnelles aux côtés des artistes. Les élèves forment ainsi une grande chorale appelée le Chœur des Marmots Minots avec plus de 225 enfants sur scène chaque jour dans des lieux prestigieux : Opéra municipal de Marseille, Théâtre du Châtelet à Paris et autres lieux phares, le tout magnifiquement accompagné par des orchestres symphoniques.
Cette appellation pose le rôle de passeur de l’artiste et la prédominance d’une tradition orale. Ainsi nommé, l’essentiel est dit : nul n’est besoin de savoir lire la musique pour la pratiquer et la savourer. Les enfants apprennent les chansons du répertoire de l’artiste choisi pour l’année – artiste qui s’implique durant plusieurs mois auprès des enfants, des musiciens, des médiateurs et des professeurs. Son rôle, son talent, sa voix, son répertoire, sont l’épicentre de la Cité.
De formidables griots se sont succédés au cours des années et plusieurs langues ont été abordées : Rajery (en malgache), Mouss et Hakim (Zebda) Temenik Electric (chants de l’exil d’Algérie), Moussu T (en occitan et en français), René Lacaille (en créole réunionnais), HK et les Saltimbanques (en français), Amadou et Mariam (en bambara), Antonio Rivas (en espagnol), Télamuré (en italien)…
QUI ACCOMPAGNENT LES ARTISTES & LES CHOEURS DE LA CITÉ DES MARMOTS·MINOTS
Cette année, tous les concerts sont accompagnés d’Orchestres symphoniques !
Le répertoire de l’artiste griotte Angélique Kidjo est cette année spécifiquement arrangé par le musicien et chef d’Orchestre luxembourgeois Gast Waltzing (Grammy Awards avec l’album «Angelique Kidjo Sings with the Orchestre Philharmonique du Luxembourg» qu’il a orchestré), pour accompagner l’artiste et les choeurs d’enfants sur scène.
Orchestre National d’Île-de-France : en Seine-Saint-Denis & Paris, dirigé par Rémi Durupt
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE LAURENT GACHET
Sur une grande place déserte quelques villageois ravaudent un immense filet de pêche qui s’étend sur le sol. On entend une mer calme et apaisée. La lumière de l’aube irise le tableau. L’appel du djembé retentit soudain, la voix forte et sonore appelle les enfants. C’est l’heure de partir à l’école…
Où en est-on encore aujourd’hui ? De la piste de sable ocre empruntée par les écoliers pendant parfois plusieurs kilomètres à celle parée de tartan rouge éclaboussée par le talent d’athlètes africains de légende, quel chemin semé d’embûches il aura fallu parcourir…Il y a toujours, la piste, la route, le chemin, qui nous mène aux portes d’un monde plus vivable, au pied d’un podium ou sur la voie singulière de l’Afrique qui s’invite au grand concert des nations du monde…Les écoliers d’Ile-de-France et de Marseille unissent leur voix à celle d’Angélique Kidjo, engagée sur les chemins de la fraternité et de l’éducation solidaire pour traverser ensemble un bout de piste dans la chaleur fraternelle du chant d’un continent trop souvent oublié…