« Je suis toujours partante pour travailler avec les gamins. Cela permet de mettre en perspective votre carrière et ce que vous avez fait jusque-là. C’est un public attentif, qui sait poser les bonnes questions!’ »
Je suis née au Bénin en 1960. J’ai grandi dans une famille où la musique et la scène avaient une place importante. Mon père est Fon et ma mère Yoruba, ce sont des peuples du Bénin.
Je suis montée sur scène pour la première fois à 6 ans, et à 9 ans je chantais dans les clubs !
J’ai été bercée par les musiques traditionnelles du Bénin, et j’ai commencé ma carrière là-bas.
J’ai quitté le Bénin pour la France en avion sans avoir l’autorisation du gouvernement en 1983. L’exil a été un moment difficile à vivre. Malgré la rencontre de personnes formidables, j’ai dû également faire face au racisme lors de mes premiers pas en France.
À Paris, je suis devenue choriste, j’ai pris des cours de musique et j’ai découvert de nombreux artistes. J’ai travaillé comme nounou et femme de ménage pour payer mes études.
Après un concert à Paris, une grande maison de disque m’a repérée.
J’ai sorti 19 albums et j’ai fait des centaines de concerts dans le monde entier. J’ai remporté 5 Grammy Awards, une récompense internationale dans la musique.
Aujourd’hui, je vis aux États-Unis, et j’ai les nationalités béninoise, française et américaine. Ma conscience politique et mon engagement se sont formés grâce à deux événements majeurs.
Lorsque j’avais 9 ans, j’ai découvert l’histoire de l’esclavage grâce à une chanson de Jimmy Hendrix. J’ai été complètement bouleversée. À 15 ans, j’ai entendu Winnie Mandela parler de l’apartheid à la télévision. L’Apartheid en Afrique du Sud c’était la séparation des noirs et des blancs.
C’est là que j’ai pris conscience qu’ être une femme et être noire n’avait pas été facile et ne l’est toujours pas dans le monde actuel. J’ai décidé d’agir au maximum avec ce que j’ai pour faire entendre les convictions que je porte.
« On doit tous trouver notre passion. Celle qui donne un but à nos vies. »
Je m’engage pour que les jeunes et les jeunes femmes puissent avoir accès aux études en Afrique et je me mobilise pour les droits des enfants.
Je récolte également de l’argent pour défendre ces causes. J’ai beaucoup écrit dans ma musique pour faire connaître et reconnaître l’histoire de l’esclavage.
Je suis aussi très investie contre le racisme, les discriminations, et pour l’amélioration de la condition des femmes, et je souhaite envoyer des messages de paix au monde entier.
Je suis ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF depuis 21 ans .
TEMENIK ELECTRIC SYMPHONIQUE
« Il est important de vivre des expériences musicales dès le plus jeune âge »
Nous avons créé le groupe Temenik Electric en 2011 et nous sommes originaires de Marseille.
Il y a Mehdi au chant et à la guitare, Jérôme à la basse, Florent à la batterie, Fred aux machines électroniques, et Johann à la guitare. Nous jouons de l’arabian Rock, mélange de rock’n Roll, de musique électronique, de musique orientale. On aime mélanger les styles pour créer des chansons qui nous ressemblent. Nous avons sorti 3 albums et fait plus de 300 concerts en France mais aussi dans plusieurs autres pays. Nous sommes très heureux de participer à La Cité des Marmots ☆ Minots et de chanter avec les élèves les chants de l’exil des chanteurs et chanteuses algérien.ne.s.
Le répertoire des chants de l’exil Algérien
Ces classiques du patrimoine de la musique française et algérienne offrent une traversée historique et musicale. Les premiers chanteur·ses de l’exil arrivent en France vers 1930. Ils et elles enregistrent leurs chansons à Paris et les chantent en concert dans des cafés de la ville. Leurs chansons traversent la Méditerranée et ces artistes sont très connus en Algérie. En France, ils sont principalement écoutés par les exilés algériens. Dans leurs textes, ils parlent de leur pays d’origine, de leur famille et de leur souvenir. Cela permet d’aborder la question de l’exil qui peut être vécu par certains élèves et/ou leurs familles.
Cette année, nous sommes accompagnés par l’Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Marseille sur scène.
Le répertoire des chants de l’exil des musiciens et musiciennes algérien·nes que nous chantons sur scène aux côtés des marmots ☆ minots depuis l’année dernière évolue cette année. Nous avons la joie d’être accompagnés sur chaque grand concert final par l’Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Marseille à Marseille.